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Mon 1er concours (Blois 2005)

lundi 10 octobre 2005, par Frederic DENIS

Samedi 17 septembre 2005, congrès de Blois. Dans la bonne humeur habituelle, c’est l’heure de la proclamation des résultats des deux concours. Après Marc MAURIN pour les Bettas splendens de sélection, Michel DANTEC s’attèle à la remise de prix pour les formes naturelles et parmi les annonces des lauréats : « Catégorie Pseudosphromenus, Premier Olivier RAVET, deuxième, c’est un petit nouveau, Frédéric DENIS ». Je m’avance pour recevoir mon lot (sympa l’idée de la nourriture) et je repars, encore étonné de côtoyer, dans un même classement, ceux qui sont des références pour moi. « Et, reste là ! » m’intime Michel « Troisième, Frédéric DENIS » et me voici avec un second diplôme, en anglais, signé d’un juge officiel !

Comment en suis-je arrivé là ? Faisons un petit saut en arrière...

Septembre 2003, mon premier congrès CIL

Septembre 2004 : ma première bourse en tant qu’éleveur. J’achète à cette occasion deux couples de Pseudosphromenus cupanus.

Décembre 2004 : plus précisément le 1er novembre 2004, jour de la naissance de mes « bêtes de concours  ». Comme à chaque reproduction, je prends des notes, ça sert toujours...

Février 2005 : La nouvelle année s’est bien passée pour mes pensionnaires. Ils mesurent maintenant entre 1 et 1,5 cm. Leur régime alimentaire est maintenant composé soit de paillettes écrasées soit de granulés très fins. Ils sont transférés dans un bac de grossissement. La phase la plus intéressante de l’élevage est maintenant passée...

1er septembre 2005 : Il est grand temps de m’inscrire au congrès de la CIL. Parmi les documents qui nous sont transmis, figurent les formulaires d’inscription aux concours "formes naturelles" et « forme de sélection ». Non, mes Bettas n’ont pas (encore) leur place dans ce concours. Par contre, je me dis que je pourrais bien participer à l’exposition des espèces naturelles. Je me souviens encore, lors de ma première année, avoir vu pour la première fois des espèces relativement rares telles que certains Betta (livida, burdigala, enisae, PI) ou encore des macropodes (erythroptérus, concolor). Alors pourquoi ne pas également participer... ? Je réserve donc deux bacs : un pour les cupanus et un autre pour des macropodus erythroptérus (venus naturellement, sans attention particulière).

16 septembre 2005 (15H00) : Je pêche mes reproductions de cupanus, les installe dans un seau. Par contre, les erythroptérus sont dans le bac du salon ! Je sais, ce n’est pas très malin Impossible de les pêcher... Une course s’engage entre moi et le poisson : il est vif, le bougre ! je l’ai... non. Il saute de l’épuisette... viens donc ici ! Encore raté ! De guerre lasse, j’abandonne, de peur de finir par trop stresser mes pensionnaires et d’arracher l’intégralité des plantes. Je pars donc, en me disant que je présenterai deux cupanus, tant pis...

16 septembre 2005 (21H00 ) : Après un trajet parfois difficile, j’arrive à Blois. Dans la soirée, Michel me désigne deux bacs (les numéros 2 et 3, c’est un signe). Je verse timidement mes poissons (que j’ai pris au hasard parmi mes repros), j’y ajoute un peu de mousse de java que j’ai amenée pour la bourse et de l’eau mise à disposition à cet effet. Mes poissons sont tout gris et ont perdu toute trace orangée....

17 septembre 2005 : dans l’après midi. Tous les poissons sont à présent arrivés pour l’exposition. Encore un fois, je suis subjugué par toutes ces espèces que je n’ai pas l’occasion de voir le reste de l’année. J’en oublie presque mes poissons que je regarde uniquement pour vérifier s’ils vont bien... J’attends avec une appréhension toute particulière la conférence du « couple magique de la CIL » (vu sur le http://cil.france.free.fr rubrique « Infos en bref » et de nos juges anglais : comment les formes naturelles sont-elles jugées ? J’apprends énormément de choses lors de cette présentation. Tout d’abord, les critères du jugement sont très objectifs : taille, forme, couleur selon le standard ce qui donne une note ; la note donne le classement. Autre chose importante : il faut préparer les poissons. Alors que j’ai laissé mes poissons se cacher dans la mousse de java, il aurait fallu, au contraire, choisir les plus beaux spécimens et les habituer aux conditions du concours.

Enfin, j’aurais dû amener l’eau de mon bac afin de limiter le stress.. Bref, de nombreux axes de progression...

17 septembre 2005 : en soirée. Au retour d’une conférence, je m’aperçois que mes deux bacs sont annotés d’une étiquette rouge. « Ca y est » me dis-je ! « Le jugement a eu lieu et mes poissons ont sûrement été disqualifiés, ils ne doivent pas être au niveau... ». Je n’ai pas la moindre idée des critères du jugement et je me dis que mes poissons ont forcément une tare qui m’a échappé. C’est avec beaucoup d’émoi que je découvre, sur le premier bac : « 3rd, 79 pts ». L’idée d’avoir fait naître un poisson qui soit classé m’amuse beaucoup et, je dois l’avouer, me remplit de fierté. Je jette un œil sur mon autre bac : « 2nd, 80 points ». L’excitation est à son comble. Non seulement mes poissons n’ont pas été disqualifiés mais en plus ils sont 2ème et 3ème. Un peu plus tard dans la journée, entre deux bisous à mes fils, je glisse à ma femme : « je crois que mes poissons ont fait 2ème et 3ème, tu y crois, toi ? ».

La suite, vous la connaissez : beaucoup d’émotion lors de la remise des prix par Michel. Le lendemain, vente de mes autres repros lors de la bourse...

Au final, je dois avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette présentation d’espèces naturelles. Toujours sans me prendre au sérieux, j’espère bien faire mieux l’année prochaine ! Pour cela, j’essaierai de profiter des conseils prodigués par Olivier, Christelle et nos juges anglais. Le congrès de Blois se passe dans une telle bonne humeur que je ne peux qu’encourager les éleveurs timides ou réservés à venir présenter leurs poissons, peut- être pas dans l’idée de « faire un prix » mais certainement pour avoir, de plus en plus, de formes naturelles amenées à l’occasion du congrès de Blois.



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