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Forum sur la filtration

vendredi 7 février 2003, par Marie Thérése BARREAU

Début du forum : 22 h 10

Généralitées

Fred D commence le débat par l’explication du cycle de l’azote, en donnant à chaque participant un croquis explicatif.

Nous oublions parfois, que nos poissons sont confinés dans une très faible quantité d’eau. Dans la nature, les déchets des poissons sont instantanément dilués. En aquarium, les déchets peuvent atteindre des niveaux toxiques. L’un des plus dangereux est l’ammoniaque (NH3) issu de l’urine, des selles, et de la nourriture trop abondante. Même en petite quantité, l’NH3 peut tuer les poissons.

Pour supprimer l’ammoniaque, il existe une méthode simple :

La filtration biologique. (cycle de l’azote).

Elle est mise en œuvre grâce à deux bactéries :
-  les nitrosomonas qui ne demandent pas mieux que de transformer leur repas d’ammoniaque (NH3) en nitrites (NO2),
-  Les nitrobacters qui transforment les nitrites en nitrates (NO3) moins toxiques

  • Pour les poissons. Ceux-ci peuvent supporter un taux de nitrates pouvant
  • atteindre 50 mg/l. au-delà, ces derniers deviennent aussi toxiques. En présence de NH3 et d’oxygène (O2), les bactéries vont proliférer naturellement.

Pour effectuer une bio filtration correcte, elles ont besoin de :
-  Une surface, sur laquelle elles se développent
-  D’NH3 comme nourriture
-  Une eau riche non dépourvue d’oxygène en O2

Il faut savoir qu’en eau douce, on essaie de reproduire un cycle proche du milieu naturel.

En eau de mer et plus particulièrement en bac récifal, la problématique est différente dans la mesure où les nitrates doivent être inexistants. Dans ce cas, il faut bloquer le cycle de l’azote pour éviter qu’ils apparaissent. Reste le problème de l’ammoniaque qu’il faut supprimer.

On utilise, pour cela des compléments de filtration :
-  Un dénitrateur au souffre qui détruit les nitrates.
-  Un écumeur qui permet filtre les déchets dès leur apparition. Les bactéries anaérobies sont, dans cette optique, des auxiliaires précieuses car elles inversent ce cycle.

En eau, même si une partie des nitrates est absorbée par les plantes pour lesquelles il s’agit d’un engrais bienvenu.

La méthode la plus efficace, pour lutter contre les nitrates, est le changement d’eau régulier. Il permet en plus de débarrasser l’aquarium des impuretés en décomposition, des restes de nourriture, qui se trouvent dedans.

Chaque changement d’eau apporte des oligo-éléments nécessaires à la survie de nos poissons.

Pascal C.Demande quelle quantité d’eau doit-on utiliser à chaque changement.

Sam C A cause du chlore, que contient l’eau du robinet, il vaut mieux le faire plus souvent, en petite quantité. Un tiers du volume du bac par semaine semble raisonnable.

Il rajoute que cela dépend aussi de la population du bac. Si le bac contient de petites espèces, on changera moins, que pour des gros cichlidés, qui polluent beaucoup. Les killis par exemple, ne demandent pas de changement d’eau important. Dans la nature, ils vivent dans de petits volumes d’eau croupie, plus l’eau est croupie, plus ils aiment. Dans certains de mes bacs, il m’arrive parfois de seulement compléter l’évaporation.

Florence L.

Veut savoir si les produits de purification de l’eau sont efficaces.

Fred D

Ils ne doivent pas être néfastes, mais il faut garder à l’esprit qu’avec de grands volumes, cela peut devenir cher et que tout ce qu’on met dans l’aquarium y reste. Si possible, une bonne aération avant de changer l’eau est profitable.

Sam rajoute que les animaleries s’en servent d’arguments pour la vente.

Actuellement complète t-il, la meilleure technique de changement d’eau, semble le goutte à goutte. Elle se rapproche le plus du milieu naturel. Il précise qu’avec les problèmes de chlore aujourd’hui, cela semble la méthode la plus intéressante. La technique du goutte à goutte :
-  Percer un trou dans le haut du bac à hauteur du niveau de l’eau.
-  Mettre un tuyau d’évacuation de l’eau.
-  Il faut une arrivée d’eau proche du bac.
-  Régler le volume de l’arrivée d’eau désirée : l’eau du rejet sera identique au volume ajouté.
-  L’eau rejetée est perdue, cela peut faire de grosses quantités en fonction du bac.

Claude M. propose de s’en servir pour le jardin. Comme l’on ne pratique pas de siphonnage, le sol n’est jamais nettoyé. Cela est un inconvénient.

Frédéric Di. Note qu’un changement d’eau, pour certains poissons, stimule la reproduction.

Sam Pour cela il faut que l’eau que l’on rajoute, soit un peu plus froide que celle du bac. Pour qu’il se produise une reproduction, les poissons doivent vivre des rythmes saisonniers dans leur habitat naturel.

Laurent F, Précise que les cichlidés, n’ont pas forcément besoin de changement d’eau particulier pour cela.

Pascal M. Demande si on peut filtrer sur charbon actif.

Laurent F. Répond que son efficacité dure trois semaines environ. Au bout de ce délai, le charbon produit l’effet inverse : Il rejète dans l’eau du bac toutes les matières organiques, qu’il a enlevées pendant sa durée d’action, y compris l’ammoniaque.

Fred Il est conseillé de n’utiliser le charbon actif qu’après un traitement dans un bac.

Un participant précise que le charbon diminue le tannin des racines, et éclaircit l’eau du bac. Pour cela il faut le changer tous les 15 jours.

Pascal M.

Utilise pour enlever le tannin, des micro-billes. Il les met dans la filtration. Elles absorbent le tannin contenu dans l’eau. Tous les mois, il faut mettre les micro-bulles, dans une solution très salée. Le tannin se dégorge des billes, pour fondre dans l’eau. Il faut bien rincer les micro-billes avant de les réutiliser.

Sam Le tannin est un élément bénéfique pour certains poissons. Ils vivent dans une eau foncée, dans leur milieu naturel.

Cyril Ajoute que l’on peut utiliser un dénitrateur à souffre, pour enlever le tannin. Surtout, ne pas oublier, de passer l’eau sur du calcaire, avant quelle soit rejetée dans le bac. Nous ne nous sommes pas étendus sur les différentes filtrations connues :
-  Filtre interne,
-  externe,
-  décantation, Pour parler plutôt des filtres fabriqués par certains adhérents.

Le filtre semi-humide par Christian Baudon

Avec la mode du récifal, beaucoup d’entre nous se demandent si une véritable filtration semi humide ne serait pas meilleure que leur bon vieux filtre.

Tout d’abord, sachez qu’un beau filtre semi humide est une usine à nitrates et que ce n’est pas la panacée. Néanmoins, l’intérêt de placer son filtre sous le bac (eau douce ou eau de mer) est bien réel :
-  Vous augmentez le volume d’eau en circulation et vos poissons vous diront merci (le jour où ils parleront). L’oxygénation et donc le potentiel redox s’amélioreront.
-  Vous disposez d’un compartiment modulable à souhait. C’est très pratique en eau de mer récifale où on ne sait plus vraiment où tout mettre. En plaçant un bac dédié à la filtration en dessous de votre aquarium, vous pouvez personnaliser à souhait ce compartiment.

Filtration semi-humide, écumeur, décantation, tout est permis mais calculez avec soin les différentes parties pour être efficace. Un filtre surdimensionné produit plus de nitrates et consomme plus d’oxygène qu’un petit filtre.

Filtre sur lit de sable fluidisé :

Cette filtration a été d’abord élaborée pour le traitement des eaux usées. Ce filtre utilise les même bactéries que les filtres traditionnels, mais il accroît considérablement leur surface de colonisation. En effet, le principe consiste à faire passer à contre gravité l’eau du bac dans un lit de sable granuleux. Par ce mouvement, la surface utile aux bactéries est accrue et on évite tout risque de colmatage. Pour mettre ce système en place, on utilise un tube transparent, dont l’extrémité du bas sert à l’entrée du filtre et celle du haut à la sortie. Selon le Guide des cichlidés (édité par l’AFC), un cylindre de 45 cm x 5 cm de diamètre permet de filtrer un bac de 550 litres.

Filtre jardinière

Suivant où il est placé, le filtre intérieur prend de la place et nécessite un bac à décantation pour rester discret. Il est parfois assez difficile de retirer les mousses pour les laver.

Le principe de ce filtre est simple et d’un faible coût de revient très faible. Il nécessite :
-  une pompe de remontée et son tuyau de rejet,
-  une jardinière avec son sous pot,
-  un support de filtration (mousse bleue, perlon, etc...)

La jardinière, dont le fond a été préalablement percé de nombreux trous, est garnie de mousse bleue (elle doit parfaitement occuper toute la surface de la jardinière). Le sous pot est quant à lui placé sous la jardinière pour récupérer l’eau qui sort de ses trous mais également pour récupérer le trop plein si la mousse se colmate. Le sous pot est percé dans un endroit unique ou coupé à une extrémité pour rejeter l’eau dans l’aquarium. Il ne reste plus qu’à mettre la pompe de remontée dans l’aquarium, placez le tuyau de rejet au-dessus de la mousse et la jardinière au-dessus de l’aquarium.

Trois inconvénients viennent cependant ternir le système :
-  il faut cacher le filtre par un bandeau au-dessus de l’aquarium (sous présent du fait de la lumière)
-  l’eau qui ruisselle du filtre dans l’aquarium peu parfois occasionner un peu de bruit (on peut l’empêcher en mettant une rampe qui va jusqu’à l’eau)
-  Il faut laisser un espace non couvert d’une vitre au-dessus du bac pour permettre le ruissellement de l’eau (ce trou peu être cependant très petit.

Filtre sous sable

Dinosaure de la filtration, n’est pratiquement plus utilisé aujourd’hui.

L’eau est filtrée au travers d’une grille aux mailles serrées, dans un compartiment de plastic, situé au fond du bac. Ce dernier recouvert du sable. Un bulleur d’air, dans un tuyau inclus au compartiment, permet de refoulée l’eau filtrée dans le bac.

Filtre exhausteur

-  Un tube de polystyrène, percé à plusieurs endroits, entouré d’une mousse bleue.
-  On place un tuyau d’air dans le tube.
-  Le brassage de l’eau permet son passage à travers la mousse, donc de la filtrée.

Sam Bien pour des bacs de moins de 200litres. Au-dessus, pas assez efficace.

Filtration dans les bacs d’alevins

-  Pour la majorité des poissons, un petit filtre d’angle dans le bac suffit.
-  Fred dit que pour les bettas, il ne met aucune filtration, car les alevins, tellement petits, sont aspirés par la pompe. Il change une partie de l’eau tous les jours.
-  Il ajoute que les filtres d’angle, après chaque nettoyage, flottent en surface.
-  Laurent F. lui répond qu’il faut lester le filtre. Mettre un caillou ou du sable dans le perlon du filtre, lui permet de rester au fond.

Pour terminer, Pascal demande s’il y a une filtration idéale.

Laurent

La filtration idéale, c’est celle qui te convient le mieux.

Sam Le goutte à goutte est celle qui est la plus proche de la nature.

Fin de la séance : 23 h 30



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